Démarche

Un voyage en Nouvelle Zélande devient source d’inspiration. Devant la beauté et la diversité des paysages, naissent des couleurs des lumières et cadrages qui façonnent mon art.

Ma démarche part de la réalité: prises de photos de paysages, animaux, ressentis, pour les ré-interpréter à travers le filtre de ma sensibilité, de mes émotions et de mes réflexions.

La photographie devient une capture de l’instant, elle me sert à m’approprier le sujet, à le fixer dans le temps, dans la mémoire et à le faire mien. Elle est le reflet de ce que l’on voit, un souvenir, la mémoire d’un instant, d’une émotion.

De la prise de vue vers la retouche photographique, pour être au plus près du ressenti que m’a procuré le paysage.

La retouche de la photo dépasse celle-ci car elle amplifie la mémoire de l’émotion, elle la fait vivre en accentuant le souvenir des couleurs, de l’ambiance, de la lumière, du cadrage et du ressenti.

L’outil virtuel permet de dépasser le réel et grâce à la fragmentation de la photo, j’obtiens un rendu abstrait ou plus ou moins réaliste, qui révèle mes intentions.

La fragmentation me permet de dissocier les couleurs entre elles, on peut ainsi lire le tableau à différentes distances. De loin, comme dans un paysage on perçoit un ensemble uni. Plus on s’approche et plus on distingue chaque élément le constituant comme une entité unique, jusqu’à une tache de couleur.

Les étapes du transfert sur bois et le coloriage aux feutres me permettent de m’approprier physiquement le futur tableau, elles m’aident à le faire re-basculer dans le réel, elles me servent aussi à exprimer pleinement les couleurs et la lumière en m’éloignant de ma base virtuelle pour créer une image réelle.

Pour finir, la séparation ou liaison des couleurs entres elles par une trame plus ou moins présente, me permet d’exprimer le fait que chaque couleur est prisonnière de sa propre identité comme toutes choses dans ce monde.

Cela rejoint l’idée qu’une chose peut être unique et multiple, on s’éloigne : on perçoit un ensemble, on s’approche : on découvre une multitude de choses.

Tout est connecté dans un ensemble et tout est unique et prisonnier de sa singularité dans l’ensemble, parfois deux couleurs sont identiques ou se ressemblent et se parlent, parfois certaines sont éclatantes et uniques mais font quand même partie de l’ensemble dont elle ne serait rien dans leurs différences en comparaison aux autres.

C’est comme l’individu fondu dans la masse ou parfois sortant sous la lumière du groupe, il fait partir de l’ensemble, tout en étant unique en lui même.

C’est comme une personne que l’on voit de loin sans la connaître, elle est une image lointaine et quand on s’approche et que l’on lui parle on distingue sa singularité et les détails de son identité.

Mes tableaux se veulent le reflet de cette idée : que l’on peut être unique dans l’ensemble mais rien sans l’ensemble, puisque l’on fait partir d’un tout.

 

A trip in New Zealand became my source of inspiration thanks to the beauty and diversity of nature and landscapes are born lights, colors and ideas that shape my art. 

My approach begins with reality, by taking landscape photos of nature, animals and feelings,
re-interpreted through the filter of my sensitivity, my emotions and my ideas.

The photograph is a snapshot of the moment which allows me to take the subject and fix it in the time in the memory and to do it mine, it is a reflection of what I see and remember, the memory of a moment, an emotion. From taking a photograph to the image editing, I am trying to keep the image as accurate as to what I saw and felt at the time I saw the landscape.

Editing photographs gives me the opportunity to enhance the memory of the colors, light and feelings etc I had when I saw the image. The virtual tool transcends reality and when I decomposes the image, I create an abstract effect. The fragmentation allows me to separate the colors which means that we can then perceive the painting at different distances.  From afar, like a landscape, we perceives a united whole but as closer we get, we distinguish each elements constituting as a single entity.

The stage of the transfer on wood and coloring felt pen, allow me to physically appropriate the future painting as it looks like in reality. This also allows me to fully express the colors and the light away from my virtual base to create a real image.

Finally the color separation and connection among them by a more or less present frame allows me to express the fact that each color is trapped in his own identity like everything in this world. This ties the idea, that a thing can be single and multiple, when we take some distance we see a whole and when we approach we find a multitude of things.

Everything is connected in one set and everything is unique and prisoner of its uniqueness in the all, sometimes two colors are identical and can talk together, sometimes some are vibrant and unique but are still part of the whole which they would be nothing without their association at others. It is like a person in the molten mass or sometimes under the light coming out of the group it belongs from the set while being unique in itself. It’s like someone far you see without knowing, it’s a distant image. And when you approach and speak to him, you distinguish its uniqueness and the details of his identity

My paintings are meant the reflections of the idea that one can be unique in the landscape but nothing without the whole because we belong to the all.